J’occupe le poste de professeur adjoint depuis trois ans au département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal. J’ai terminé en 2008 un baccalauréat en génie physique à Polytechnique puis une maîtrise en sciences de l’eau en 2010 au centre Eau, Terre et Environnement de l’INRS. Par la suite, j’ai complété un doctorat en cotutelle en mathématiques de l’Université Laval et en sciences de la Terre, de l’Univers et de l’environnement de l’Université Grenoble-Alpes sous la supervision d’Anne-Catherine Favre, Claude Bélisle et Jean-François Angers. J’ai par la suite effectué un stage postdoctoral au département de mathématiques et de statistique de l’Université McGill sous la supervision de Christian Genest et Johanna Nešlehová.

Mes intérêts de recherche reposent sur les développements méthodologiques de la théorie des valeurs extrêmes appliquée aux problèmes environnementaux. La théorie des valeurs extrêmes est une branche de la statistique qui concerne les valeurs rares. Elle est utile notamment en ingénierie, pour le dimensionnement des infrastructures, en finance, pour la sélection d’actifs d’un portefeuille et en assurance, pour la tarification et le capital de solvabilité d’un produit. Durant les trois dernières années, nous avons développé une méthodologie basée sur la théorie des valeurs extrêmes permettant d’obtenir des courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF) des précipitations en n’importe quelle localisation au Canada. L’utilisation des courbes IDF pour le dimensionnement des infrastructures exposées aux précipitations, tels les égouts et les digues, est exigée par la loi. Auparavant, les courbes IDF n’étaient disponibles qu’aux stations météorologiques et parfois plusieurs dizaines de km séparent la station la plus proche du site d’intérêt. Avec notre approche, l’information sur les précipitations extrêmes est disponible en n’importe quel point. Nous sommes maintenant en pourparlers avec le Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques concernant l’intégration de ces nouvelles courbes IDF dans le Code de construction du Québec. Aussi, en 2017, en collaboration avec Desjardins assurances générales, nous avons développé le premier produit canadien d’assurance inondation côtière pour l’Est du Canada.

Mes travaux de recherches se basent sur des problèmes concrets reliés aux extrêmes environnementaux. Faisant maintenant partie du GERAD, je souhaite poursuivre dans la même veine en collaboration avec les membres du groupe. La collaboration avec des membres spécialisés en optimisation, en algèbre numérique et en informatique pourrait s’avérer particulièrement fructueuse.

Membre du GERAD depuis septembre 2019